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    J’ai rêvé de ses bras plus d’un millier d’années avant de renaître à la vie.
    J’ai senti la force de ses bras avant de les espérer contre mon corps
    J’ai goûté à ses baisers sans jamais en voir les tendre voluptés.
    J’ai fais ce songe à la lumière de la voie lactée,
    chaque nuit guidée par l’argent de la lune en suant feu et eau.
    De souhait en pensée, je me suis évadée là où il était, assis sur le rocher au bord de la cascade.
    Regard de braise et allure de mystère pour fantasme de chair.
    Et là seul avec lui, je m’endors bercée par la douce mélodie de son souffle de vie.

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    Te souviens-tu de ces nuits à la lumière glaciale où l’âme a su voler, les douceurs du palais de cristal dont nous nous sommes délectés
    Tant de nuit et de rêves oubliés, et qu’à jamais demeure sur mes lèvres rosées, le goût éphémère de tes baisers.
    Te souviens-tu de ce ciel étoilé attentif à toutes nos vérités. Du silence de l’obscurité à nos bruits incessants d’éveillés.
    Et toi, qui connaissait la moindre de mes pensées, les caresses de tes mains annonçaient l’éternité.
    Te souviens-tu des secrets dévoilés, des instants que nous savions détourner. De tes promesses faites sur l’herbe couchée à un corps débordant de générosité.
    Des trahissons et des complots que nous avons engendrés sans jamais ne croire au destin des damnés.
    Te souviens-tu de ce jour de pluie où tu m’as laissé, seule j’ai longtemps pleuré l’absence que tu venais de créer.
    Dans le pré, je suis restée éplorée suppliant que tu me reviennes et c’est un cavalier noir qui est venu me consoler de son froid baiser. 
     
    Et les rosiers pleureront sur leurs blancs pétales, l’amour perdu de ce cœur pâle.

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    Mare sans ombrage que la rosée vient sublimer
    Voyage au pays des nuages que le temps a condamné
    De nos âges sans visage que l’on veut oublier
    Il ne reste rien qu’une image gravée sur ton corps pétrifié
    La mer rejette son héritage que nous venons ramasser
    Et lorsque sur ce rivage, je revois des lettres tracées,
    Je sens le passage du temps où nous nous sommes aimés
    Car la mort qui soulage t’a emporté me laissant éplorée
    Tu as manqué de courage fuyant la souffrance de cette réalité
    Je vis désormais dans une cage que l’homme m’a infligée
    Mon existence sans avantage fait de mon être un supplicié
    Tu n’auras de moi aucun hommage puisque tu m’as abandonnée
    Nous ne parlions plus le même langage, le jour où tu m’as quittée
    Nous avions franchi tous les barrages sans y renoncer
    Ce fut là un beau mirage que d’avoir cru résister
    Mais cette rage n’est pas contre toi, ici exprimée
    Car le plus grand des outrages, la faucheuse me l’a donné
    Lorsque dans les pâturages, elle m’a repoussée.
    Rien ne me soulage de ces mauvais rêves empreints de vérité
    Dans mon sarcophage, je voudrais me coucher
    Et ne plus être sage au moins pour l’éternité,
    Rejoindre les bocages, pour accueillir tes baisers
    Toutes ces envies de saccage n’ont qu’un but caché
    Retourner dans des paysages où tu vis mon tendre désiré.
    Et lorsque frappe l’orage, jamais je ne songe à me cacher
    Car de ces terribles dommages, je veux être accablée
    Pour que de mon corsage, le flux de la vie puisse s’écouler
    Et que dans un naufrage, je puisse m’envoler.
     

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