• Immobile, je te fixe !

    Et mes yeux ont cette noirceur

    Qui au ciel, fait des envieux !

    Ils ont ce reflet terrible

    Où je cris vengeance docile

    A l’ombre de mes grands cils

    Je te fixe, immobile.

    Tu me regardes avec jalousie

    De cette capacité étrange

    Qui plait aux plus beaux anges

    De terrasser du regard les maudits

    Pour vaincre sans arme l’ennemi.

    Immobile, je te fixe.

    Mes mains veulent se charger de ton cou

    Et abattre à travers toi, tes actes

    Comme le ferai un simple fou

    Un pauvre diable noyé par l’amour

    Je pris pour connaître enfin ce jour

    Je te fixe, immobile

    Et mes yeux ont cette étincelle

    Qui font ma faveur au ciel

    Cette lueur coulant de ce bleu

    A bien plus de force que tes armes

    Toute la puissance d’une larme


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  • Des jeux de mon enfance, je retrouve l’insouciance

    Chef de chantier improvisé, tailleur de pierre en papier

    Je construisais des châteaux de carte, des tours maladroites

    Qui à la longue, finissaient toujours par s’effondrer .

    Et mes nuits ont cette teinte profonde et mystique

    Qu’on parfois tous les vents venus d’Afrique,

    Plein de songes étranges, pâles et écarlates

    Où je voie prendre chair mes êtres imaginaires.

    Mes journées sont pleines de cette solitude,

    Si caractéristique du monde des adultes,

    Sous la coupe de mes obligations sans rebellions

    Je laisse mon âme voyagée dans les plaines insondables

    Ou parfois l’esprit se perd et se dégrade.

    Et sous la lune d’argent, je voie les mondes véritables

    Qui sont pour mon âme, le plus doux des onguents.

    Ma peau garde trace des coups et des menaces

    Par les hommes trop souvent accordés.

    Prise au piège entre deux univers raisonnés

    Je vis au sein des contes de fées.

     


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